PARANELLO ASPIRATEUR SENSIBLE

– DÉTOURNEMENT D’UN ROBOT ASPIRATEUR –

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CONCEPT

À l’heure de l’ère technologique et numérique, les relations qui peuvent exister entre l’homme et la machine semblent évoluer. Si la machine a été initialement conçue pour aider l’homme dans les tâches les plus lourdes, nous semblons entretenir, aujourd’hui, un rapport de plus en plus intime avec elle.
Nous sommes submergés d’objets technologiques, nos machines partagent notre quotidien, et nous leur témoignons de plus en plus d’affection, nous nous attachons à elles comme s’il elles étaient bien plus que de simples objets inanimés.
Ce projet questionne donc cette étonnante relation affective et l’empathie artificielle qui peut apparaître, c’est à dire cette capacité qu’ont certains objets à éveiller en nous différentes émotions :

– Pourquoi et comment l’homme peut-il ressentir des émotions pour des objets technologiques n’ayant parfois aucune vocation sociale. L’homme est-il capable d’éprouver autant d’empathie envers la technologie qu’envers le vivant ? –

PROJET

Cette installation propose une interaction entre l’homme et une machine, en l’occurrence, un i-robot aspirateur Paranello. Travailler sur un appareil électroménager, qui n’a, initialement, aucune vocation sociale, mais qui rend service en nettoyant les sols et qui est capable de se déplacer de façon autonome, peut inciter certaines personnes à le considérer comme un élément doté d’une sorte de conscience et à le traiter non plus comme l’ustensile inanimé qu’il est réellement, mais comme une créature vivante. Cet aspirateur a donc été hacké, détourné, en utilisant les différents capteurs et actionneurs déjà présents dans le robot (leds, boutons, capteurs de choc et récepteurs infrarouges), en ajoutant de nouveaux éléments (capteur de son et de lumière, leds, haut-parleur et vibreur) et en reprogrammant la machine pour lui attribuer de nouveaux comportements. Mais ces comportements, que l’on peut retrouver chez le vivant, semblent complètement absurdes quand ils sont appliqués à la machine.
Par exemple, l’aspirateur s’arrête dès qu’il se trouve dans un espace sombre et ne peut se rallumer que s’il détecte un bruit très fort. On peut alors se retrouver à hurler sur son aspirateur pour le faire redémarrer alors qu’il semble s’être endormi en nettoyant sous un meuble. Aussi, le robot est maintenant allergique à la poussière. De ce fait, s’il en aspire trop, il éternue, et expulse donc toute la saleté durement aspirée, ce qui le condamne à continuer éternellement son ménage.

Ce projet propose une réflexion sur l’empathie que l’homme peut ressentir envers une entité technologique. Une interaction s’établit entre l’homme et l’aspirateur, entre le vivant et la machine, proposant au spectateur une expérience d’un Autre technologique. L’expérience interactive est toujours unique, et cela induit des relations singulières entre le robot et chaque spectateur, comme dans une relation plus conventionnelle qui pourrait être établie entre deux individus vivants.

Projet exposé à La Fabrique, Université Toulouse Jean Jaurès en Janvier 2016.

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2015

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